
PSG: Kvaratskhelia, autant s'éviter une migraine avant la grande finale

Les maux de tête de Khvitcha Kvaratskhelia, sans conséquence pour le PSG, triomphal samedi en Coupe de France contre Reims, ne donnent pas de migraine à Luis Enrique, à une semaine de la finale de la Ligue des champions, mais feraient mieux d'avoir disparu d'ici-là.
Forfait de dernière minute au Stade de France, où il devait être titulaire, et contraint de rentrer chez lui rester au calme, selon une source proche du club, l'ailier géorgien est l'un des hommes forts du Paris SG en 2025, particulièrement en C1, où il s'illustre par ses délices techniques mais aussi par son état d'esprit de combattant et son gros travail défensif.
Autant dire que sa présence, en plein forme, est requise pour permettre aux Parisiens d'écrire la plus belle page de leur histoire, samedi prochain à Munich, face à l'Inter Milan. Ce dont ne doutait pas un seul instant Luis Enrique, assurant qu'"il n'y a aucune inquiétude", après la victoire sans forcer contre le sparring-partner rémois (3-0), synonyme de 16e Coupe de France pour le PSG.
"Il ne s'est pas senti bien après l'échauffement, nous n'avions pas besoin de prendre un risque, nous avons beaucoup de joueurs de très haut niveau. Il est rentré chez lui, il va bien. Il sera en parfaite condition pour s'entraîner mardi", a insisté l'entraîneur espagnol.
- Précieux en C1 -
Le coach sait mieux que quiconque à quel point "Kvara" a été précieux dans les grands matches de Ligue des champions depuis son arrivée en janvier, en provenance de Naples. Double champion national -de France avec le PSG et d'Italie avec le Napoli depuis vendredi-, le Géorgien a joué la quasi totalité de tous les matches européens depuis février et le barrage retour face à Brest (7-0).
Il devrait normalement être pleinement rétabli pour la grande finale, mais aussi manquer de rythme. Son dernier match remonte à deux semaines, contre Auxerre (3-1), contre qui il avait brillé, inscrivant un doublé.
"Kvaradona", comme il était surnommé à Naples, fait un bien fou à son équipe, dans le registre d'accélérateur du jeu parisien, mais aussi par sa capacité à proposer des solutions et à déclencher des frappes soudaines.
Celui qui a hérité de l'emblématique N.7 de Kylian Mbappé, excelle aussi dans les petits espaces, où le ballon colle à ses pieds et où ses feintes de corps sont un poison pour ses adversaires directs.
L'ailier de 24 ans aux chaussettes basses est aussi influent par son volume de jeu à la récupération, avec une énergie sans compter dans ses replis. Il fait un "travail défensif de titan pour soulager la défense et son côté gauche. Ce sont des signaux très positifs sur l'esprit collectif d'une équipe", soulignait dans le journal l'Equipe Bixente Lizarazu, après la demi-finale aller remportée sur le terrain d'Arsenal (1-0).
- "Le premier qui presse" -
"Quand tu es latéral, c'est du grand confort car tu sais qu'il va toujours venir t'aider, qu'il va toujours venir faire le boulot", poursuivait le champion du monde 1998.
Nuno Mendes, qui se projette beaucoup vers l'avant, en profite en effet.
"Sur l'aspect technique on le connaît bien, ce qui m'a surpris c'est sa capacité d'adaptation sur le travail défensif, c'est le premier qui presse, qui revient en défense. C'est parfait pour l'équipe car ça alimente la concurrence", se félicitait récemment Luis Enrique, qui voulait le recruter depuis son arrivée à l'été 2023.
Après une période de rodage assez courte, Kvaratskhelia s'est ainsi rendu incontournable en peu de matches, et n'a cessé depuis d'offrir des garanties d'être à la hauteur dans les grands matches.
Celui contre l'Inter sera toutefois bien plus qu'un grand match, celui peut-être d'une vie de footballeur, tant la possibilité de soulever la "Coupe aux grandes oreilles" ne se présente pas toujours deux fois.
S'il n'était pas à 100% de ses moyens, Luis Enrique sait toutefois qu'il possède en Désiré Doué, en pleine éclosion, et en Bradley Barcola, en regain de confiance après son doublé samedi, de quoi bien entourer Ousmane Dembélé pour forcer un verrou milanais que l'ancien Napolitain connaît bien.
F.Gallego--HdM