
Ligue des champions: "ils vont nous entendre jusqu'à Munich" promettent les supporters du PSG depuis le Parc

Parc des Princes plein à craquer, drapeaux et maillots des Champs-Elysées à Roland-Garros, messages d'encouragement partout: Paris s'est préparée pour la finale de Ligue des champions contre l'Inter et retient désormais son souffle, le regard vers Munich.
48.000 supporters ont pris place dans les gradins du Parc des Princes dès 19 heures, ou le match est diffusé sur quatre écrans géants positionnés autour du rond central.
Plusieurs artistes, dont le rappeur Siaka ou le DJ Feder, se sont relayés sur la scène, en forme d'écusson du club, au centre de la pelouse, pour faire patienter le public, plutôt familial.
Jonathan, maillot bleu sur le dos et casquette rose sur la tête, est venu avec ses amis. "On aurait forcément aimé être à Munich mais c'était hors de prix. J'étais prêt à mettre 5/600 euros mais c'était entre 2.500 et 3.000 à la revente", dit-il.
"Le Parc était la deuxième meilleure option. Et même là, on a eu de la chance d'avoir des billets, tout est parti très vite. On va mettre l'ambiance, ils vont nous entendre jusqu'à Munich", promet-il.
Sous la chaleur et l'humidité, les maillots parisiens - dresscode unanimement suivi - de toutes les couleurs et toute saison se sont mélangés depuis la fin d'après midi Porte d'Auteuil et des salves de pétard retentissent régulièrement dans le XVIe arrondissement parisien.
Le message "Allez Paris" s'est aussi inscrit sur des panneaux du périphérique et sur la Tour Eiffel qui s'illuminera en cas de but parisien.
Même à Roland-Garros, les maillots du PSG ont coloré les allées. Croisés par l'AFP à quelques dizaines de mètres de la silhouette imposante du court Philippe-Chatrier, Etienne Barthel (31 ans) fait l'enchaînement entre les deux lieux emblématiques du sport parisien, distant de moins d'un kilomètre.
"L'équipe est beaucoup plus solide. Il y a de quoi être un peu plus serein qu'il y a cinq ans" lors de la finale perdue contre le Bayern Munich, souffle ce Parisien d'origine, désormais installé à Strasbourg.
Et juste avant l'affiche du soir entre Novak Djokovic et Filip Misolic, le speaker du court central a demandé à "faire un maximum de bruit pour encourager nos voisins du PSG" tandis que sur l'écran géant, trônait le slogan "Ici c'est Paris".
- "Comme en 98" -
A quelques kilomètres du Parc des Princes, les Champs-Elysées et le rond-point de l'Etoile sont désormais interdits aux voitures. La foule est moins compacte, permettant à plusieurs joueurs d'improviser un concours de jongles sous les regards de touristes américains. Les drapeaux aux couleurs du club de la capitale ont été nombreux le long de l'avenue durant l'après midi, avant que les supporters se dirigent progressivement vers des bars et des restaurants aux alentours pour voir le match.
En cas de trophée, le haut de "la plus belle avenue du monde" devrait être remplie dès la fin du match et encore plus dimanche où une parade est prévue.
"C'est le lieu principal, les Champs, comme en 98, c'est là que ça se passe s'il doit y avoir une fête", explique Michael Sakoun, 52 ans, qui n'a pas oublié la première victoire française en coupe du monde. Venu de Sarcelles avec ses neveux, il ira suivre le match dans le 17e et reviendra "si on gagne".
Pour encadrer les manifestations de victoires ou de défaite après les trois coups de sifflet finaux, 5.400 policiers et gendarmes sont mobilisés. Sur les Champs, beaucoup de vitrines de magasins sont recouvertes de panneaux en bois léger par crainte de débordements, comme lors de la demi-finale.
"Il y aura forcément des casseurs, des gens pas là pour le foot, mais il suffit de ne pas les suivre", assure Michael Sakoun.
Le Collectif Ultras Paris (CUP) a appelé les supporters à célébrer "sans débordements": "Que l'issue soit une explosion de joie ou une leçon à tirer, restez fiers et exemplaires", a demandé le CUP.
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A.Montoya--HdM