
Volley: battues au tie break, les Bleues frôlent l'exploit contre le Brésil

La France a concédé au tie break sa première défaite au Mondial de volley féminin, contre le Brésil, vice-champion du monde en titre, 3 sets à 2, dimanche à Chiang Mai en Thaïlande, mais sans compromettre ses chances de qualification.
Les joueuses de Cesar Hernandez ont mené deux manches à rien, avant de subir le réveil des Brésiliennes (21-25, 20-25, 25-15, 25-17, 15-13) dans une salle acquise à leur cause.
Malgré le scénario cruel, il reste la conviction que l'écart entre les Bleues, 14es au classement mondial, et les meilleures sélections du globe continue de se réduire, et qu'elles auront un coup à jouer lors d'une éventuelle phase finale.
"On peut être fières de ce qu'on a fait ce soir. C'est dommage, mais il y a beaucoup de positif. Je +kiffe+ vraiment de jouer avec cette équipe", a réagi la capitaine Héléna Cazaute (20 points).
Grâce à leur succès contre Porto Rico lors de la 1re journée (3-1), les Françaises sont dans les clous pour accomplir leur objectif de terminer parmi les deux premiers de leur groupe, synonyme de 8e de finale à Bangkok.
Il leur faudra battre la Grèce, un adversaire supposé plus faible, mardi, pour valider leur billet.
Une qualification marquerait le franchissement d'un nouveau jalon pour cette sélection, longtemps considérée comme la moins performante des sports collectifs tricolores. Cette Coupe du monde est la première à laquelle la France participe depuis 1974.
"Aujourd'hui (dimanche), la phase de groupes est terminée. On va jouer un 16e de finale", résume l'entraîneur Hernandez. "Il y aura beaucoup d'émotions, pour sûr. Ce sera une grande occasion pour grandir."
- Tie break serré -
Face aux Brésiliennes, deuxièmes au classement mondial, la France a montré qu'elle avait grandi, mais pas suffisamment pour s'imposer.
Début juillet, elles ont perdu au tie break, 15-11, après avoir mené 2 à 1, face aux mêmes adversaires, dans le cadre de la Ligue des nations, au Japon. Cette fois, elles ont mené 2 à 0, avant de s'incliner 15-13 dans l'ultime set, sur un score plus serré, mais toujours à leur désavantage.
"Elles ont plus d'expérience. Elles ont l'habitude de jouer à cette vitesse, à ce niveau. On travaille dans cette direction, mais on a besoin de temps, et de jouer plus souvent ce genre de rencontre", explique Hernandez.
"Sur une compétition comme ça, on est des bébés", renchérit la libéro Juliette Gelin, à la fois "dégoûtée" par le résultat et "fière" de la copie livrée.
Les Brésiliennes figurent parmi les favorites pour remporter le titre cette année, un an après avoir décroché la médaille de bronze aux Jeux de Paris.
La Seleçao a conquis le public de Chiang Mai, qui a célébré comme un but chaque point de la N.10 Gabriela "Gabi" Guimaraes, l'une des meilleurs joueuses au monde. Mais les Françaises n'ont pas baissé les yeux pour autant.
Elles ont remporté le premier set avec autorité, 25-21, avec cinq points de la pointue Iman Ndiaye (18 pts en tout), déjà en verve contre Porto Rico. Un bloc d'entrée d'Amélie Rotar a donné le ton du deuxième set, où les réceptions de Gelin et les attaques de Cazaute ont fait mouche.
Mais c'est à ce moment que Gabi (18 pts) et la réceptionneuse-attaquante Julia Bergmann (17 pts) ont activé le mode rouleau-compresseur, sans que les Bleues n'aient plus grand-chose à redire.
Dans la manche décisive, les Bleues ont sauvé deux balles de match, et sont revenues à 14-13, jusqu'à un dernier smash de Bergmann, pour conclure ce thriller de plus de 2h10.
F.Gallego--HdM