
Tour d'Espagne: Gaudu remporte la 3e étape, Vingegaard reste en rouge

David Gaudu a surpris le favori du jour, Mads Pedersen, 2e, pour remporter la troisième étape du Tour d'Espagne lundi à Ceres en Italie où Jonas Vingegaard, 3e, a conservé de justesse son maillot de leader.
Le Français âgé de 28 ans s'est montré le plus rusé au sommet d'un final pour puncheurs en prenant l'intérieur du dernier virage en épingle à moins de 100 mètres de la ligne.
"J'ai pris les bonnes roues dans les deux derniers kilomètres. Puis Mads n'a pas fermé la porte et j'en ai profité. J'avais sans doute un peu plus de giclette", a commenté le leader de la formation Groupama-FDJ au micro d'Eurosport.
En signant la 13e victoire de sa carrière, le Breton manque de peu la première place du classement général. Lui et Vingegaard sont dans le même temps mais au bénéfice des places cumulées lors des trois premières étapes, le Danois conserve le maillot rouge.
"Je fais top-3 hier, je gagne aujourd'hui (lundi), j'aurais signé à deux mains pour un tel scénario", s'est réjoui Gaudu "terriblement ému" après "un début de saison galère", marqué notamment par une anonyme 66e place au Giro et un Tour de France passé devant sa télévision.
"Je suis tellement content pour l'équipe. J'ai connu des galères cette saison, parfois de ma faute, parfois pas... Mais les gars m'ont toujours remis sur les bons rails. Lever les bras, c'est une belle récompense pour l'équipe", a-t-il ajouté.
David Gaudu n'avait plus remporté d'épreuve du niveau World Tour depuis 2022 et un succès d'étape sur le Dauphiné au sprint devant le Belge Wout van Aert à Chastreix-Sancy.
"Je m'étais imposé devant un autre sprinteur, Wout Van Aert. Van Aert, Pedersen (ancien champion du monde), ce sont de fameux clients, c'est un beau tableau de chasse", a conclu le protégé de Marc Madiot.
- journée contrastée pour Vingegaard -
Au départ des 134 kilomètres d'une étape de moyenne montagne entre San Maurizio Canavese et Ceres, une échappée de quatre hommes (Sean Quinn, Alessandro Verre, Luca Van Bon, Patrick Gamper) s'est formée dès les premiers kilomètres.
Mais le quatuor, qui n'a jamais compté plus de trois minutes d'avance, n'a pas résisté au retour du peloton dès la mi-course, sous l'impulsion de l'équipe Lidl-Trek qui a travaillé toute la journée pour son leader Pedersen, lequel aura donc échoué sur son terrain de jeu préféré.
Jonas Vingegaard a, lui, vécu une journée contrastée. Elle avait en effet début par le vol de dix-huit vélos (dont plusieurs ont ensuite été retrouvés) de l'équipe Visma-Lease a Bike.
Surtout, le double vainqueur du Tour de France a dû prendre le départ sans l'aide de l'un de ses lieutenants, Axel Zingle, non-partant après avoir chuté la veille.
"Cela fut une journée difficile mais au final, je peux me montrer satisfait. Troisième, c'est bien. Sur une telle arrivée, je me savais inférieur à un gars comme Pedersen", a commenté le Danois qui a grappillé quelques secondes de bonifications sur ses concurrents au général.
Après trois jours, les écarts restent minces, les candidats à un podium final se tenant en une quinzaine de secondes.
Mardi, la Vuelta fait escale en France avec une arrivée à Voiron dans l'Isère, après plus de 200 kilomètres de course comprenant les ascensions du col du Montgenèvre et du Lautaret, deux difficultés de deuxième catégorie situées dans le premier tiers du parcours avant un final quasiment plat.
O.Rivas--HdM